Si je devais décrire pourquoi j’aime les portraits …

Telle est la question que beaucoup de personnes m’ont posé : pourquoi je suis passionnée de photo de portraits, qu’est ce que j’aime tant dans le fait de figer ces visages, je vais donc tacher d’y répondre, de manière un peu plus sérieuse que d’habitude.

 

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@Margot Raymond

Je commencerai par parler de mon anniversaire.
J’ai 28 ans et je n’ai pas travaillé une seule fois à l’occasion de mon anniversaire et je compte bien me garder cette tradition, cette journée d’égoïste. (dans la mesure du possible evidemment).

C’est important les traditions personnelles, celles durant lesquelles on se prouve son amour, l’amour que l’on se porte et où l’on s’accorde un moment pour regarder l’année qui vient de s’écouler.

C’est important de s’aimer, fondamental même, de s’aimer fondamentalement.

C’est important de se garder des journées, des moments pour faire le point sur les évènements qui nous ont boulversés : les froids, les glacés, les chauds, les brulants. Non pas que les tièdes ne comptent pas, mais, ce ne sont pas ceux qui nous marquent le plus.

Je réfléchi en même temps que j’écris ce texte, mais vous, avez vous déjà vraiment pris le temps de réfléchir aux marqueurs de votre vie ?
Ces moments, ces évènements, ces paroles, ces endroits et surtout ces personnes qui ont marqué votre corps, votre âme et qui sont là finalement à chaque instant sur vous. Enfin ILS sont VOUS. Ils transpirent et sont à la fois cachés des yeux qui ne s’attardent pas.
Une observation attentive sauraient pourtant les dévoiler.

Ce sont finalement ces marqueurs chauds, ces marqueurs froids qui nous façonnent et dessinent l’oeuvre de notre vie, l’oeuvre que nous sommes.
Une incroyable compilation d’images qui se mélangent pour n’en donner plus qu’une : VOUS.

J’ai 28 ans et quand je me regarde aujourd’hui, je vois toutes ces couches d’images et je vois l’image finale, le mélange : moi.

J’ai appris, j’ai appris très fort à aimer mes marqueurs, les froids que j’ai tant haï et haï encore parfois et les chauds que je chérie encore. Et finalement à aimer ce que je vois, c’est à dire ma vie, tout ce qui a fait sens pour moi (faire sens et non forcement être agréable), tout cela traduit par l’image que je vois dans le miroir.

Aujourd’hui quand je prends des photos, j’aime observer avec bienveillance, à l’instant où je la regarde, la superposition qui rend unique chaque image finale, car elle ne durera qu’un instant, le marqueur suivant changeant déjà les nuances de couleurs de l’image finale. Quel honneur de figer cela.

Je comprends alors que ce n’est pas tant la photographie de portrait qui m’anime, mais l’observation de cette sublime et éphémère compilation d’images. Si unique. La vraie beauté.

Léo (qui vous aime forever).

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@Margot Raymond